Jardin du FRAC Centre à Orléans

Le jardin du FRAC CENTRE s’inspire et se veut complémentaire de l’extension architecturale.
En réponse aux extractions proposées par les architectes, nous créons une faille, un creux, un élément de topographie inversé. Cette faille intègre les différents éléments du programme tout en atténuant leur présence; ainsi cet espace de jardin reste calme, apaisé tout en étant surprenant:
— de part sa forme d’abord : un plateau traversé d’une faille et son mobilier qui ne crée pas d’émergence
— de part ses couleurs aussi, une gamme sourde, voire sombre autant pour les végétaux que les revêtements de sols
— de part le choix de l’utilisation des végétaux: 3 variétés seulement mais à la présence et à la singularité forte
— de part sa mise lumière qui met en relief la singularité du jardin

Les 400m2 du jardin sont donc coupés en deux par cette faille qui délimite deux espaces: côté bâtiment, un espace minéral prolongement de la salle d’exposition temporaire duquel démarre les deux accès à l’intérieur de la faille.

De l’autre côté de la faille, encadrée par les murs anciens, une prairie d’ophiopogons ponctuée de lis roses (lilum martagon) et de quelques sumacs épars. On descend dans la faille soit par des emmarchements, soit par une rampe qui la rend accessible aux PMR. Creusé dans le sol actuel, en décaissé de l’existant, les contours dessinent des zones d’assises (bancs) et des plateaux. Ces plateaux peuvent être utilisés comme table, ils sont aussi support des végétaux échappés de la prairie arrière.

Imaginée comme un cratère, cette faille induit les matériaux que nous pensons utiliser (gravier de pouzzolanne (rouge brique) au sortir du bâtiment, rampe d’accès dans les creux en béton (grise), plateau et paroi des tables, bancs en acier corten, enfin, gravier sombre en fond de faille. L’ophiopogon est une herbe basse, persistante et brillante, au feuillage dense en touffe et à la floraison blanche; la variété ‘Nigrescens’ que nous choisissons est très spécifique, et comme son nom l’indique, le feuillage est presque noir. Au printemps, sur leurs hautes tiges, les lis émergeront de la masse sombre; leur délicatesse et leur parfum annonceront la nouvelle saison.

Enfin, des sumacs à la silhouette tortueuse ombrageront le jardin par endroits; en automne leur feuillage flambloyant égaiera la prairie avant de devenir des sihouettes durant l’hiver.
De nuit la mise en lumière éclaire seulement la faille et les cratères qu’elle dessine; en fond un halo rasant se diffuse sur les murs de pierre.

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