Hôtel Sezz St Tropez

“C’est un pays magique. La terre, l’air, le climat, l’ensoleillement, tout est réuni ici pour que la nature s’expose dans toute sa richesse, dans toutes ses exubérances.  En réalité, tout était déjà là, ou presque ; il suffisait de choisir, d’ordonner, d’enrichir par touches délicates”, confie le paysagiste Christophe Ponceau, dont on connaît la science du paysage, le goût des jardins.

Et qui joue, ici, au Sezz Saint-Tropez, une partition où s’organisent la liberté végétale et les formes taillées.
Il s’agissait avant tout d’isoler les 11. 000 m2 que représente l’emprise au sol du Sezz Saint-Tropez. Non pas d’en faire un espace clos, mais de lui conférer son autonomie, d’en marquer les limites sans ruptures ni agressivité avec l’environnement.

Le long de la route des Salins, une longue palissade de bois qui semble être là de toute éternité. D’autant qu'elle est bordée de lauriers retaillés et de massifs d’iris à la présence, semble-t-il immémoriale.

Les trois autres faces du terrain sont bordées de massifs qui mélangent  mimosas, arbousiers, lentisque et fillaires,  ponctués de majestueux pins parasol.

Dès l’arrivée, en garant son véhicule au parking, le visiteur est saisi par les senteurs entêtantes dégagées par les grands eucalyptus et les d’éléagnus qui cernent leurs pieds pris dans une prairie  de fines graminées jaunes.

Le ton est d’emblée donné, nous voici au cœur d’un jardin surprenant.

Au cœur de l’ensemble, la piscine où, la tendant d’une longue ligne de palmiers, Christophe a joué le dépaysement, l’exotisme, l’affrontement de l’ombre et de la lumière.
A partir de là, en empruntant un lacis de petits chemins en sable stabilisé, se met en place une promenade au fil de jardins à l’identité spécifique, mais à l’harmonie évidente.
A l’approche des maisons, s’offrent au regard des petits bouquets d’arbustes et de graminées plus sauvages et spontanées, et dont les floraisons successives créent des atmosphères visuelles alternant le jaune, l’orange et le blanc.

Chaque chambre possède son propre jardin. Une vaste pelouse isolée du reste du monde par une haie d’arbustes denses, au feuillage bleuté, scandés de mimosas aux tonalités différentes. Au fond du jardin, des rosiers sauvages ponctuent l’ensemble de taches de couleur vives.

Lauriers, pins parasol, mimosas, eucalyptus, palmiers…à l’évidence, le paysage composé par Christophe est l’expression hautement civilisée d’un jardin sudiste.
Seule rupture volontaire avec le paysage, le spa. Pour y accèder, un petit jardin exotique et à l’intérieur un jardin calme propice à la détente, à la sérénité, à l’abandon. Comme un grand écart qui projetterait la Provence aux confins de tous les orients, le proche comme l’extrême…

Le jardin – paysage de Christophe joue de la luxuriance et de la discrétion, de la richesse et de la simplicité, de l’ordre et de l’aventure. Soit la résolution du vieux débat entre nature et culture.

Image - Dessin : Patrick Lemordan

Dessin : Patrick Lemordan

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