Domaine de la Ferté-Vidame – année 01
En 2006, les premières installations ont vu le jour dans le domaine. Plusieurs designers ont été consultés afin de proposer des éléments de mobilier pour le parc.
Les créations devaient répondre à la volonté énoncée pour la transformation en douceur du domaine de La Ferté-Vidame:
Des traces d’œuvre plus que des oeuvres, pour aboutir à «une étendue d'empreintes».
Il ne s'agissait pas de proposer une ligne de mobilier pour le parc. La demande s'est plutôt apparentée à la création de folies, d'installations pouvant regrouper plusieurs fonctions, plusieurs utilisations : s'asseoir, se poser, s'allonger, s'isoler, méditer, regarder, contempler.
La règle était que ces "objets/mobiliers" soient accessibles au public, en tenant compte des normes de sécurité, en particulier concernant les enfants. Devant être installés de façon définitive dans le parc, leur conception devait prendre en compte cette contrainte tant dans le choix des matériaux que dans leur mise en oeuvre (et plus particulièrement leur fixation au sol). La disposition des projets dans le parc devant induire un parcours, un nouveau cheminement, il était donc important d'envisager leur visibilité de l'un à l'autre.
Trois projets ont été retenus pour cette première année d’intervention.
Normal Studio,
Jean-François DINGJIAN, diplômé des Beaux-Arts de Saint-Etienne.
Il a proposé un système mobilier/structure qui permet différentes compositions d’espaces destinés à la pause, à la contemplation, à la méditation. Les structures métalliques se construisent autour de dalles en béton moulé qui permettent de constituer des surfaces minérales inspirées des pas japonais et en contraste avec le sol enherbé de l’ensemble du parc. Ces modules permettent différentes typologies en référence au jardin et fabriquent des espaces qui s’apparentent aux bosquets.
Cabinet 5.5 designers, fondé en août 2003
Vincent BARANGER, Jean-Sébastien BLANC, Anthony LEBOSSE, et Claire RENARD,
Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art Diplômés de l’ENSAM,
Ils ont proposé des fondations de mobilier (en creux et en béton façon terre cuite). Nids, terriers, vestiges, traces, autant d’images pouvant caractériser la proposition. Ces assises réinterprétées, plantées dans le sol s’effacent sous la ligne d’horizon pour ne pas perturber le domaine. Indices de mobilier, ils impriment en creux une nouvelle trame dans le parc. Ils proposent également une position nouvelle pour observer, regarder et apprécier le site et ses ambiances. Les modules se combinent pour offrir une multitude de saynètes : tête à tête, isoloir, banquette, confident ou encore conversation.
Adrien ROVERO
Diplômé de l’ECAL (l’Ecole cantonale d’art de Lausanne).
Il a proposé un nichoir pour homme et des mangeoires à oiseau. Le nichoir, au format démesuré crée un rapport d’échelle étrange pour ce nichoir géant posé sur un pied central, renforcé par la présence des quatre mangeoires de taille normale disséminées sur les bords de l’eau. A l’intérieur du nichoir, un siège haut permet de s’installer face à l’ouverture de forme ovale (référence aux miroirs et aux boiseries d’époque) qui cadre la vue. Pouvant s’apparenter à une « folie », le nichoir humain invite à la découverte et offre une expérience nouvelle et ludique sans dénaturer le paysage du domaine.
Year: 2006
Client: Conseil Général d'Eure et Loir (28)
Invited designers: Adrien Rovero, Normal Studio, 5.5designers.
All photos by: Thomas Mailaender