Les fragments colonisateurs
Ce jardin se dessine sur le quai, de manière informelle, en opposition à la plantation mono-spécifique de la cale et en accompagnement du nouveau bâtiment. Une végétation rase et aléatoire suggère la transition du construit au naturel, de l’aquatique au minéral.
Ces fragments de jardins se voudront également évocation d’une phase d’évolution du site. L’herbe actuelle endommagée et la terre retournée par le futur chantier permettront l’éclosion d’une diversité végétale renouvellée.
Le jardin dans la cale poursuit la perspective linéaire du canal. Il se déploie sur un tiers de la superficie. Composé d’une seule espèce végétale, ce jardin se lit comme une masse de feuillages verticaux (de 1 à 1,5m de haut), à l’échelle de l’intervention architecturale de l’écluse.
Dépassant largement des quais, il sera perçu aussi bien depuis la Saône que depuis le canal.
Le feuillage persistant des Iris pseudacorus fera exister toute l’année cette signalétique végétale qui explosera au printemps. La floraison jaune vif opposera un socle contradictoire au blanc des nouvelles constructions.
Paysagiste: Mélanie Drevet – Christophe Ponceau
Architecte: Didier Faustino – Bureau des mesarchitectures